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Massages et thérapie psycho-corporelle.
Bonjour à tous,
En guise d’accueil, je pose ici la métaphore du chemin de vie expliquée par Michel Odoul dans son ouvrage :
” Dis-moi où tu as mal, je te dirais pourquoi”.
Le chemin de vie ou la légende personnelle
Le Chemin de vie est une sorte de fil conducteur que tout être humain suit au cours de son existence. Nous pouvons le comparer au scénario d’un film ou au « livre de route » des coureurs de rallye actuels. Nous avançons sur ce chemin en utilisant un véhicule particulier qui est notre corps physique. Les Orientaux nous proposent une image fort intéressante pour ce véhicule et ce chemin de Vie. Nous sommes, disent-ils, comme une charrette, une calèche qui représente notre corps physique et qui circule sur un chemin qui symbolise la vie ou plutôt le Chemin de Vie.
Le chemin de terre
Le chemin sur lequel circule la calèche est un chemin de terre. Comme tous les chemins de terre, il comporte des « nids-de-poule », des trous, des bosses, des cailloux, des ornières et des fossés de chaque côté. Les trous, les bosses et les cailloux sont les difficultés, les heurts de la vie. Les ornières sont les schémas déjà existants que nous reprenons des autres et que nous reproduisons. Les fossés, plus ou moins profonds, représentent les règles. Les limites à ne pas franchir sous peine d’accident. Ce chemin comporte parfois des virages qui empêchent la visibilité ou traverse parfois des zones de brume ou des orages. Ce sont toutes ces phases de notre vie où nous sommes « dans le brouillard », où nous avons de la difficulté à voir clair ou à pouvoir anticiper car nous ne pouvons « voir devant ».
La Calèche, le cocher et le passager
Cette Calèche est tirée par deux chevaux, un blanc (Yang) qui est à gauche et un noir (Yin) qui est à droite. Ces chevaux symbolisent les émotions, ce qui nous montre à quel point ce sont elles qui nous tirent, voire nous mènent dans la vie. La Calèche est conduite par un cocher qui représente notre mental, notre conscient. Elle possède quatre roues, deux devant (les bras), qui donnent la direction ou plutôt impliquent la direction donnée par le cocher aux chevaux, et deux derrière (les jambes), qui portent et transportent la charge ( elles sont d’ailleurs toujours plus grosses que celles de l’avant). A l’intérieur de la calèche, il y a un passager que l’on ne voit pas. Il s’agit du Maître ou Guide Intérieur de chacun de nous, de notre Non-Conscient.
La conduite sur le chemin de la vie
Notre Calèche personnelle avance donc sur le chemin de la vie, dirigée en apparence par le Cocher. Je dis bien en apparence, car si c’est bien lui qui la conduit, c’est en fait le passager qui a donné la destination. (…) Le Cocher, qui est notre mental, conduit donc la Calèche. De la qualité de sa vigilance et de sa conduite (ferme mais en douceur) vont dépendre la qualité et le confort du voyage (existence). S’il brutalise les chevaux (émotions) et les brime, ceux-ci vont s’énerver ou s’emballer à un moment donné et risquer de conduire la Calèche à l’accident, de la même manière que nos émotions nous conduisent parfois à des actes irraisonnables voire dangereux. Si le conducteur est trop relâché, s’il manque de vigilance, l’attelage va passer dans les ornières (reproduction des schémas parentaux, par exemple) et nous suivrons alors les traces des autres, en courant le risque d’aller dans le fossé comme eux s’ils l’ont fait. De la même façon, s’il n’est pas vigilant, le Cocher ne saura pas non plus éviter les trous, les bosses, les nids-de-poule (coups, erreurs de la vie) et le voyage sera très inconfortable pour la Calèche, le Cocher et la Maître ou Guide intérieur.
Bien tenir les rênes
Si le cocher s’endort ou ne tient pas les rênes, ce seront alors les chevaux (émotions) qui dirigeront la calèche. Si le cheval noir est le plus fort (parce que nous l’avons mieux nourri par exemple,…), la calèche va tirer à droite et être guidée par les images émotives maternelles. Si c’est le cheval blanc dont nous nous occupons le mieux et qui domine, la calèche va tirer à gauche, vers les représentations émotives paternelles. Lorsque le cocher conduit trop vite, force trop, comme nous le faisons parfois, ou si les chevaux s’emballent, c’est le fossé, … l’accident qui arrête plus ou moins violemment tout l’attelage et avec plus ou moins de dégâts (accidents ou traumatismes).
Réparer les pannes
Parfois, une roue ou une pièce de la calèche lâche (maladie), soit parce qu’elle était fragile, soit parce que la calèche est passée sur trop de bosses et dans trop de trous (accumulation de comportements, d’attitudes inadéquates). Il faut alors réparer et selon la gravité de la panne, nous allons pouvoir le faire nous-même (repos, cicatrisation), devoir faire appel à un dépanneur (médecine douce, naturelle) ou si c’est encore plus grave à un réparateur (médecine moderne). Mais il sera de toute façon important de ne pas nous contenter de changer la pièce. Il sera essentiel de réfléchir à la conduite du cocher et à la manière avec laquelle nous allons changer nos comportements, nos attitudes face à la vie, si nous ne voulons pas que la « panne » se reproduise.
Conduire sans visibilité
Parfois la calèche traverse des zones de faible visibilité, c’est-à-dire que nous ne voyons pas vraiment où nous allons. Il peut s’agir d’un simple virage. Nous pouvons le voir et nous préparer à son arrivée en anticipant. Nous devons alors ralentir, repérer dans quel sens tourne le chemin et suivre la courbe en tenant bien les chevaux (maîtriser par exemple nos émotions quand nous vivons une phase de changement voulue ou subie). Lorsqu’il s’agit de brume ou d’orage, il nous est alors plus difficile de conduire notre calèche. Nous devons « naviguer à vue », en ralentissant l’allure et en nous fiant aux bords immédiats du chemin. Nous devons dans cette phase faire une confiance totale, pour ne pas dire « aveugle », dans le chemin de Vie (lois naturelles, règles de la Tradition, Foi, etc.) et le Maître ou Guide Intérieur (Non-Conscient) qui a choisi ce chemin. Ce sont les phases de la vie où nous sommes perdus « dans le brouillard » et où nous ne savons plus où nous allons. Dans ces moments-là, nous ne pouvons pas faire autrement que laisser la vie nous montrer la route.
Choisir la bonne direction
Parfois, enfin, nous arrivons à des carrefours, des bifurcations. Si le chemin n’est pas balisé, nous ne savons pas quelle direction prendre. Le cocher (le mental, l’intellect) peut prendre une direction au hasard. Le risque de se tromper, voire de se perdre, est grand. Plus le cocher est sûr de lui, persuadé de tout connaître et de tout maîtriser, plus le risque sera important. Nous sommes alors dans le règne de la « technocratie rationaliste », où la raison et l’intellect croient pouvoir tout résoudre. S’il est, en revanche, humble et honnête avec lui-même, il demandera quelle route prendre au passager (Maître ou Guide Intérieur). Celui-là sait où il va, il connaît la direction finale. Il pourra alors l’indiquer au cocher, qui la prendra, à condition que ce dernier ait été capable de l’entendre. En effet, la Calèche fait parfois beaucoup de bruit en roulant, et il est nécessaire de s’arrêter pour pouvoir dialoguer avec le Maître ou Guide Intérieur. Ce sont les pauses, les retraites que nous faisons pour nous retrouver, car il nous arrive de nous perdre…
Pour la suite, je vous propose de parcourir son ouvrage qui est très intéressant.
Pour voir la vidéo explicative de la métaphore, cliquez ici :